À une époque très lointaine, un jeune roi, marié à une première reine qui ne put lui enfanter un successeur, décida de prendre en secondes noces, une très jeune épouse. Après de multiples fausses couches orchestrées par le pouvoir maléfique de la reine – mère, la jeune reine mit au monde une belle petite fille que sous le désespoir de l’attente d’un enfant mâle le roi nomma Amignon qui signifie ma petite amie. Le roi ne se séparait plus de sa fille mais les rapports avec la reine-mère restèrent très tendus à cause de la succession au trône. Le roi alors malade s’inquiéta et initia la petite princesse à l’insu du conseil de notables de la cour mais sous le regard espion de la reine-mère qui prit pour résolution de mettre fin à la vie de la petite princesse.
Les vacances accordées à la reine-mère furent un prétexte au roi qui intronisa sa fille en l’absence de celle-ci. Initiée à toutes les pratiques spirituelles à la quête du pouvoir, la reine- mère demeure le reflet patent du drame que cette époque affiche à travers : le mariage et la jalousie, l’innocence et la mort, le mensonge et la culpabilité, le pouvoir et le crime, le mal et le bien. L’époque si lointaine qu’elle soit, interpelle et laisse lire la mort symbolique du mal que représente l’enterrement vivant de la reine-mère. Voilà peint le visage de nos familles, et de nos environnements socio professionnels.