Résumé
Depuis six siècles, la puissance de l’Occident, la spirale de sous-développement des pays africains et la « pauvreté » des Africains ont leur source dans les veines ouvertes de l’Afrique et des Africains. Dans le contexte actuel de désenclavement de toutes les régions du monde les unes par rapport aux autres, le rejet croissant de cette situation par les jeunes générations Africaines et la réémergence de la Chine en tant que pôle de développement et de puissance ouvrent la possibilité d’un monde où cohabitation et coopération entre nations indépendantes et souveraines respectueuses les unes envers les autres seront la norme. Une clé, encore manquante, est de nature à transformer cette possibilité en une réalité. La clé manquante est la reconquête par les Africains de l’indépendance et de la souveraineté des Peuples Africains. Voilà le sens de l’« Hypothèse Négro-Africaine ». Celle-ci pose trois défis aux Africains. Ce sont la reconfiguration de la carte politique de l’Afrique en une poignée d’entités politiques dignes de ce nom (tourner la page Berlin 1884-1885), le réflexe du front uni face aux menaces notoirement communes, et l’initiative de l’organisation de sommets mondiaux sur deux sujets : refondation de l’ONU et extinction du système FMI-Banque Mondiale par la construction d’un système monétaire et financier universel.
Auteurs
ABBO A BEYECK, 78 ans, économiste, consultant en stratégie, retraité. Ancien membre du Bureau Politique de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) et Président de sa Commission des Opérations Spéciales (COS).